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dimanche 10 novembre
Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer son projet !

La mobilisation est toujours aussi forte et la détermination intacte.
C’est ce qu’ont rappelé les représentants de l’intersyndicale dans une intervention lue à plusieurs voix.

"A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, le 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses du public comme du privé, jeunes, retraité.e.s, sans emplois, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
9 travailleurs et travailleuses sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement, et les femmes avec enfants ont bien compris qu’elles seront une fois encore les grandes perdantes de cette réforme ! Les femmes vont devoir travailler en moyenne plus longtemps que les hommes. Les retraites sont un miroir grossissant des inégalités professionnelles déjà existantes.
Les femmes ont des pensions de droit direct 40 % inférieures à celles des hommes, entretenus par des écarts de rémunération pendant la carrière et ce malgré 50 ans de textes législatifs pour tenter les résorber. Le travail à temps partiel, les qualifications les moins élevées avec peu de déroulement de carrière ascendant sont à l’heure actuel plutôt la norme, anormale soit, vécue par une majorité de femmes.
Le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans est encore plus défavorable pour les femmes quand on sait que 4 femmes sur 10 partent déjà avec une carrière incomplète, imaginez donc les effets d’un nouvel allongement des carrières !!!
La revalorisation du minimum de pension à 1 200 € bruts concerne seulement les travailleurs ayant effectué une carrière complète et à temps plein. Cette double conditionnalité est excluante pour les femmes qui sont pourtant déjà près de 40 % à toucher moins de 900 € net de pension. Elles seront donc finalement peu nombreuses à bénéficier de la revalorisation du minimum de pension, et ce d’autant plus que la réforme prévoit une augmentation le nombre d’annuités nécessaires pour avoir une carrière complète.
Nos organisations estiment que mettre un terme aux inégalités professionnelles dans les carrières permettrait de résorber une grande part du manque de cotisations à hauteur de 5 milliards d’euro. Il faut des politiques d’égalité plus ambitieuses.
Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives qu’elles ont formulées sont toutes restées lettre morte ! Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
Pendant que nous menons la bataille contre le projet de réforme de nos retraites, à l’Assemblée nationale, l’extrême droite essaye de nous faire croire qu’elle s’inscrit dans une posture d’opposition au gouvernement et à Macron. Ses dirigeants défilent sur les plateaux de télévision, pour tenter de récupérer notre colère sociale.
Mais que disent-ils vraiment ? Pas grand chose sur leurs positions concernant notre système de retraite solidaire par répartition et la nécessité de le maintenir.
La stratégie l’extrême droite ne vise qu’à faire du charme aux travailleuses et aux travailleurs. Sa récupération des thématiques sociales est purement démagogique et aujourd’hui nous n’oublions pas que le FN/RN à longtemps soutenu le départ à la retraite à 65 ans.
Nous toutes et tous qui défendons ici un système fondé sur la solidarité, ne nous laisserons pas berner par l’imposture sociale de l’extrême droite qui n’a de cesse d’invoquer la préférence nationale comme unique solution aux inégalités sociales que nous combattons. Pour nous la seule voie vers la justice sociale, c’est la solidarité entre toutes et tous, et ceux quelque soit l’origine !
L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement aujourd’hui mardi 7 février et le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève."




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