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vendredi 26 juillet
COP 27 : un nouveau rendez-vous manqué

Le Parti socialiste a pris connaissance de la déclaration finale de la COP 27 qui s’est conclue le 20 novembre à Charm-el-Cheikh, en Égypte, sur un bilan contrasté.

Si nous nous félicitons de l’accord historique intervenu sur la création d’un fonds d’aide aux pays pauvres pour faire face aux dégâts climatiques – nous notons que de nombreuses inconnues demeurent encore à lever dans sa mise en œuvre. Ces pays sont parmi les plus exposés au réchauffement climatique alors qu’ils n’en sont généralement que très peu responsables. La création d’un fonds, qu’ils réclamaient depuis des années, permettra le financement des « pertes et dommages » qu’ils subissent.

Nous ne pouvons en revanche que déplorer l’absence d’ambition nouvelle pour faire baisser les gaz à effet de serre. De même, aucun progrès n’a non plus été marqué s’agissant des énergies fossiles qui en sont pourtant la principale source d’émission. « Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant, et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a ainsi regretté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Si le chiffre ambitieux de l’accord de Paris de contenir le réchauffement climatique à +1,5° depuis l’ère industrielle est bien mentionnée dans le texte final, aucun moyen nouveau n’a été mobilisé pour concrétiser cet engagement. « Cette COP a affaibli les obligations pour les pays de présenter des engagements nouveaux et plus ambitieux », a regretté Laurence Tubiana. Beaucoup indiquent en effet que la COP 27 marque un retour en arrière sur les engagements de relever régulièrement le niveau des ambitions pris à Glasgow.

Le Parti socialiste rappelle qu’il est urgent d’agir. Les engagements actuels des pays signataires de l’accord de Paris ne permettent pas de tenir l’objectif des +1,5°, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Ils nous engagent sur une trajectoire de +2,4°C à la fin du siècle et, au rythme actuel des émissions, sur celle d’un catastrophique +2,8°C. Or, à près de 1,2°C de réchauffement actuellement, les impacts du changement climatique se multiplient déjà de manière dramatique, l’année 2022 l’a encore rappelé.

À la COP 27, les pays ont traité des conséquences du réchauffement climatique. Quand Emmanuel Macron propose un sommet à Paris en 2023 pour mettre en place « un nouveau pacte financier » avec les pays vulnérables, il poursuit dans la même direction. Pour le Parti socialiste, il est temps de s’attaquer avec la même volonté au traitement des causes du réchauffement, ce qui impose d’obtenir des avancées sur la nécessité de faire des efforts supplémentaires de réduction des gaz à effet de serre et sur la sortie des énergies fossiles.

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Tristan Foveau, secrétaire national à l’Écologie, au Dérèglement climatique et à la Biodiversité




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